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Rémunération inchangée pour le livret A


Le taux de rémunération du livret A ne bougera pas, en dépit de l’augmentation de l’inflation, sur laquelle il est en partie indexé. Le point sur les raisons de ce statu quo, préalable probable à une baisse au mois d’août.
(LaVieImmo.com) - Les épargnants devront passer leur tour. François Baroin a annoncé jeudi matin que le taux de rémunération du livret A, actuellement fixé à 2,25 %, ne serait pas modifié le 1er février prochain. Le ministre des Finances, qui s’est rangé à l’avis émis quelques heures plus tôt par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a insisté sur la nécessité d’« éviter une volatilité excessive » du taux, relevé de 25 points de base le 1er août dernier. L’application de la formule de calcul des taux de l’épargne réglementée, qui prend à la fois en compte l’évolution des taux du marché monétaire et celle del’inflation, aurait conduit à une nouvelle hausse, de 50 points de base cette base cette fois. Le livret aurait alors été rémunéré à 2,75 %, soit son plus haut niveau depuis le printemps 2009.

Pas de réajustement trop brutal


Si la Banque de France et le gouvernement ont préféré faire jouer leur veto, c’est qu’ils estiment que cette nouvelle revalorisation n’aurait été que de courte durée, une baisse probable de l’inflation dans les prochaines semaines entraînantde facto une réduction de la rémunération du livret dans six mois. « Les effets de la hausse passée des prix internationaux de l'énergie et des matières premières alimentaires devraient s'estomper tandis que la faiblesse de l'activité économique va peser sur l'inflation de nature plus domestique », explique Cyril Blesson, co-fondateur des Cahiers de l'épargne. L’économiste estime que la rémunération du livret devrait être ramené à 2 % le 1er août prochain, date de sa prochaine révision. « Compte tenu de ce que l’on sait aujourd’hui de l’inflation, c’est le scénario le plus probable à ce jour, explique-t-il. Le statu quo d’aujourd’hui évite aux autorités de devoir procéder à un ajustement trop brutal dans quelques mois ».
Mais l’économiste fait également valoir qu’une hausse de la rémunération du livret aurait été en contradiction avec la politique de la Banque centrale européenne (BCE). En effet, l’institution monétaire, qui « cherche à relancer le crédit et à dé-inciter à l'épargne de court terme trop recherchée par les investisseurs au détriment des financements plus longs de l'économie », se serait mal accommodée d’un « supplément de sur-rémunération » du livret A, « produit phare du compartiment d'épargne de court terme des marchés de l'épargne hexagonaux », explique-t-il.
Dernier point mais pas des moindres, la rémunération de la majorité des produits d’épargne non réglementés étant indexée sur le taux du livret A, une nouvelle hausse aurait « créé une pression aux rendements dangereuse dans un contexte financier peu favorable aux rendements élevés », ajoute l'économiste.
Source : Emmanuel Salbayre - ©2012 LaVieImmo.com

Alexia

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